L’identité déraille partout sur des chemins contradictoires, labyrinthe moderne… ◆ La trajectoire perfore la réalité de ma casquette bleue ◆ La vie change de rythme dans les immeubles au nom d’arbre et de fleurs ◆ Le futur rapide, très marrant ferme les yeux sur la liberté en chantier  ◆

Le passage magique fait écran avec de l’air ◆ La résistance essaie de faire du rap ◆ L’essentiel est un refuge comme autant de prémices  ◆ L’indifférence populaire agit collectivement comme la poussière retombe ◆  L’imaginaire poétique a pris corps, de plus en plus exclue du champ ◆ 

par  ici...

Par ici la Mon(naie), projet de co-création dans l’espace public, est à la frontière de l’art environnemental et de l’art relationnel. À la fois territorial, social et artistique, il met en relation les artistes des Allumeur.e.s qui en sont à l’initiative, avec des structures sociales, leurs publics, et des habitant.e.s du quartier Est de la ville de Romans Sur Isère. Par Ici la Mon(n)aie fait fi des frontières classiques de l’art, rompt allègrement les conventions et affirme des pratiques transversales, tout en faisant intervenir des personnes qui ne se sentent pas habituellement autorisées à exister artistiquement. C’est en quelque sorte une improvisation collective qui fait surgir un environnement visuel, social, en mouvement, une radieuse réinterprétation du monde à plusieurs imaginaires.

Démarré en 2021, il se poursuit en 2024 avec un projet d’art visuel, sonore et performatif autour de ce qu’on appelle « l’identité » à l’heure où les problématiques identitaires résonnent dans notre société. Est-elle figée cette identité, ou s’agit-il d’un processus mouvant ? Comment se protéger des notions excluantes, réductrices et stigmatisantes qu’elle peut induire ? Qu’est-ce que la construction identitaire ? Quelle perception de soi, dans une société qui pousse à l’individualisme ?.

L’identité-relation, notion chère au grand philosophe et poète Édouard Glissant, est au cœur de notre démarche, avec sa notion de créolisation : le troisième élément inespéré que suscite la rencontre.

L’objectif de ce nouveau volet est de faire apparaître et renforcer un esprit d’hospitalité patri/matrimoniale et non-marchand. Fabriquer des itinéraires différents dans le quartier, Imaginer un autre rapport à la ville en développant le pouvoir d’agir du collectif, pour que l’espace public soit le lieu d’une existence collective en évolution. Une création à ciel ouvert à laquelle chacun peut contribuer, pour en modifier la perception. Changer le regard porté, faire une percée dans le brouillard et le mauvais temps du monde, relire l’histoire avec les premier.e.s concerné.e.s pour que quelque chose d’autre se dise, s’invente, s’écrive.
Faire raisonner son existence, sa voix, sa colère, ses désirs et ses (nos) perspectives d’avenir radieux en prenant en compte le contexte (social, politique, géographique).

Enfin, révéler ce qui est déjà là, de la culture, des imaginaires, de la pensée politique, des intuitions, du commun, de la solidarité nécessaire, et ce que les politiques appellent le lien social.

Ce parcours d’œuvres photographiques et sonores exposées de façon pérenne in situ dans le quartier de la Monnaie, se décline en un dispositif d’installation. Il nous semble essentiel de le diffuser dans des lieux dédiés pour le donner à voir en tant que forme esthétique légitime.

Il comprend la mise en espace de 60 compositions photographiques dialoguant avec un environnement créé à partir d’expérimentations sonores et de réflexions partagées. L’ensemble explore le thème de l’identité sous une approche sensible.

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Podcast

les allumeur.es

Groupe d’action artistique investi dans une démarche culturelle très sérieuse, joyeusement militante, Les Allumeur.e.s défendent un art tourné vers la transdisciplinarité et l’aléatoire, dans l’optique de « désacraliser » l’artiste et son œuvre. Considérant le geste artistique comme un outil majeur de dialogue, les Allumeur.e.s prônent un art accessible à tous.tes par le biais de co-créations en prise directe avec le réel, entre esthétique et politique. Un travail mené sur différents territoires depuis plus de quinze ans et aujourd’hui bien reconnu, qui s’adresse de manière privilégiée à des publics éloignés de l’offre culturelle classique. L’idée-force est d’utiliser plusieurs médiums artistiques pour valoriser d’un même mouvement les singularités et l’universalité.

À la frontière de l’artistique et des sciences sociales, ce travail, croisé avec un protocole d’élaboration collective, permet d’élaborer une proposition cohérente à partir d’objets hétérogènes. Un dialogue s’instaure entre les œuvres, miroirs des croyances et de l’histoire de chacun.e. Assemblées, elles créent un objet métissé à l’image de nos sociétés, ouvertes sur le monde. Une façon de se décentrer et de travailler en relation étroite avec la population dans une certaine durée. Les Allumeur.e.s font en sorte que leurs co-création permettent à chacun d’échanger, de se questionner et d’interroger son rapport à l’art, à l’autre et au monde, liant ainsi l’intime et le commun. Leur travail consiste à passer du geste à la parole et de la parole au geste jusqu’à la production d’une installation et de performances, accompagnées d’une édition et de rencontres.

Équipe des artistes des Allumeur.e.s
Création Par ici la Monnaie 2024
. Parcours visuels : Zsazsa Mercury, Alice Nicolas
. Stagiaire : Basmala Lafhal
. Parcours sonore : Christophe Moy, Zsazsa Mercury
. Podcast: Nacaja Apo Xtazica, Catie Evezard, Remi Guirimand
. Coordination ateliers : Anastasia Ben Soussan.
. Webmaster : Sébastien Barreras.
. Direction artistique : Zsazsa Mercury

Ont contribué à la co-création « Par ici la monnaie » 2024, les jeunes de la prévention spécialisées :
Alim, Amal, Ahmet, Basmala, Cooki, Fatma, Issam, Louaï, Maleck, Marwen, Medine, Moumoune, Moussa, Nessim, Rafik, Ryad, Tasmyn, et leurs éducateurs.trices, Philippe Galant, Marion Da-Luz et
Anthony Coehelo-Da-Luz,
et les seniors de la maison Citoyenne Noël Guichard : Christine, Danielle, Fatima, Guy, Geneviève, Marie-Christine, Marie-Claire, Ouarda et leur animateur Karim Yacia.

Merci également à tous.tes les jeunes qui ont croisé notre route dans le quartier et qui se sont prêté.e.s au jeu mais aussi à tous.tes les habitant.e.s.

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